Dimanche du Saint Sacrement du Corps et du Sang de notre Seigneur

Dimanche du Saint Sacrement du Corps et du Sang de notre Seigneur

C’est au Moyen-Âge que l’on a perdu l’habitude de communier chaque fois que l’on participe à l’eucharistie. En fait on n’y participe plus, on y « assiste ».

Le mot « communier » ne doit pas être pris à la légère : il signifie « faire communauté », et cette communauté se construit et se signifie en partageant une nourriture qui nous fait tous « un » dans le Christ lui-même. Le pain et le vin changent ici de signification. En effet, le pain, symbole dans nos régions de toute nourriture, signifie la vie. « Gagner son pain » est synonyme de « gagner sa vie ».

Le vin est symbole de joie de vivre et de fête : on s’invite à « prendre un verre ». Non indispensable à la vie, il est signe de surplus, de débordement. Quand Jésus prend le pain et le vin de son dernier repas, c’est tout cela qu’il prend en compte pour le porter à une signification inattendue et inimaginable : il se fait notre pain pour une vie que la mort ne peut détruire, notre vin pour une joie éternelle. Mais cette vie et cette joie ne peuvent se recevoir qu’en faisant corps : toute division avec les autres se révèle division en nous-mêmes, conflit générateur de mort. Nourris d’une même chair, nous sommes animés d’une même vie ; irrigués d’un même sang, nous sommes tous membres d’un seul corps, dont l’Église est la figure. Plusieurs en un, nous devenons ainsi images de Dieu.

En mémoire du Christ

« Faites cela en mémoire de moi », dit Jésus (Luc 22,19). La mémoire est ce qui nous rend présent le passé. Présent à l’esprit. La mémoire eucharistique, elle, va plus loin : elle nous rend réellement contemporains à la Pâque du Christ et fait de nous son propre corps, son corps actuel. Ce corps actuel prend pour nom « Église », c’est-à-dire « assemblée », ou « rassemblement ». Mais cette unanimité ne peut avoir lieu que si nous refaisons réellement ce que le Christ a fait, c’est-à-dire si, au-delà du rite,

nous acceptons de donner notre vie pour les autres. Ne pensons pas tout de suite à quelque acte héroïque ou au martyre : il y a bien des manières de donner sa vie, son temps, ses forces, son amour. Cela ne se fait pas une fois pour toutes mais peut durer toute une vie, et c’est pourquoi ce pain que nous prenons et donnons en nourriture, le pain de la vie du Christ et de notre propre vie, est pain quotidien.

La totalité des temps est ici assumée. Le Christ n’était-il pas déjà présent, symboliquement, dans la manne du premier passage, à travers le désert de la faim et de la soif (Exode 16) ? Certes, et au-delà.

D’après Père Marcel DOMERGUE sur le site « Croire »

 

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